Camper au Anastasia state park, Floride

Ça y est! Après plusieurs heures de route, sur l'air de Survival de Muse, nous sommes enfin en Floride! J'ai atteint mon objectif des 15 dernières années. C'est un moment particulièrement émotif pour moi.

On fait un arrêt bien mérité et espéré au Florida Welcome center. On goûte aux jus d'orange et de pamplemousse, on fait le plein de pamphlets, et je prends une grosse bouffée d'air floridien. La vie est belle!

Un peu plus d'une heure nous sépare de notre première destination, le Anastasia State Park, qui se situe dans la ville de St.Augustine, première ville des États-Unis à voir le jour, fondée par les espagnols au 16ième siècle.

Notre site est tout simplement sublime. Le dépaysement est total. On a même un oranger sur notre terrain!

On monte le campement et on doit aller faire l'épicerie. Notre premier contact avec l'océan devra attendre encore un dodo!

C'est l'hiver. Il fait noir tôt. Ça me déplait mais on est en camping en Floride!! Et la beauté de camper en plein hiver, c'est qu'il n'y a pas de bibittes. Pas de maringouins, de mouches noires, de moustiques. Je l'ai dit que la vie est belle? En plus, pour notre premier séjour, nous avons droit à la pleine lune, qui ne manquera pas d'ailleurs de me réveiller la nuit. Il fait beau, il fait chaud, on dort les fenêtres de la tente grandes ouvertes et je me réveille en pleine nuit car j'ai la pleine lune en pleine face! Il y a pire que ça dans la vie quand même! Et tant qu'à être heureux, qu'entends-je? C'est le doux son des vagues qui se rends jusqu'à la tente. La meilleure berceuse qui soit.

Premier matin dans notre paradis. Un bon thé, que je boirai en nous rendant à la plage du state park. On est fébrile, on rencontre la mer! Camper à Sandbanks l'été dernier aura été un bon avant-goût, mais là, on veut du vrai!

On se rend à la plage par un boardwalk qui surplombe les dunes. Enfin, on y est!

La beauté des hasards de la vie. J'ai une bonne copine virtuelle qui habite une autre région du Québec. On se jase depuis plusieurs années sur différentes plates-formes sans s'être rencontrées. Et on a réalisé qu'on était en même temps au même camping. À 3-4 sites de distance. Ce fut un coup de foudre. Les enfants ont tissé des liens.

Elles ont tenté de soigner une mouette blessée.

Pierre-Luc et la mer, une histoire d'amour.

Avec mon amie Andréanne, et sa fille Mathilde.

On retourne prendre notre repas à notre campement. On est si bien situé, juste en face du parc. Les enfants en ont beaucoup profité.

Après la sieste de Victor, on décide de retourner à la plage. C'est la chasse aux coquillages!

Le soleil se couche vraiment, maintenant. C'est le temps de retourner à la tente pour faire à souper, avant d'être surpris par la noirceur.

À travers le brouillard qui monte, on aperçoit le phare d'Anastasia.

24 décembre, veille de Noël. Ce soir là, nos amis viennent nous rejoindre à la tente pendant que j'endors Victor. Jaycob, accroché à son IPod, accepte de garder les petits qui sont couchés. Les filles vont passer la soirée avec les filles de notre couple d'amis. Et moi, je passe le meilleur réveillon à boire du vin en gougounes sur le banc de parc, avec mon amie, à se raconter nos vies, à changer le monde.

C'est le matin du 25 décembre. Joyeux Noël!

Après un bon déjeuner, on décide d'aller enfin visiter St. Augustine.

Le Castillo de San Marco, fermé en cette journée fériée, est toutefois accessible de l'extérieur. C'est grand, c'est vieux, c'est impressionnant.

Les murs sont construits à base de coquillages concassés.

Un des milliers de lézards qu'on a vu lors de notre séjour en Floride, dans une fissure.

On aperçoit les vestiges de l'escalier d'origine, sous les marches en bois.

On décide de continuer à se promener au hasard de nos envies. Direction, quand même, le tourist center où on va se frapper le nez. On profite tout de même des salles de bain climatisées. C'est qu'il fait franchement chaud aujourd'hui!

C'est avec émerveillement qu'on découvre un superbe parc, divisé en deux sections. Les enfants passeront un bon moment à jouer, courir, se cacher, alors que peu de temps avant, ils peinaient à nous suivre dans notre balade à travers la ville!

Hop! On remet bébé dans le dos, et on se dirige vers la voiture. L'appel de la plage se fait de plus en plus pressant.

On prend tout de même le temps de profiter de ce que l'aire de stationnement du musée Ripley's Believe it or not nous offre, gratuitement.

Mais que serait un séjour à St. Augustine sans faire un tour de carrousel? Construit en 1927, les locaux et touristes de la région peuvent en profiter depuis son arrivée dans la ville, en 1994. 1$ par personne. Une vraie aubaine! C'est donc appauvri de 6$ (mais nous sommes 8??) que nous avons chevauché cette antiquité.

De retour à la tente pour diner, se changer, et on *fly* à la plage! Noël, les deux pieds bien dans le sable. On voudrait en prendre l'habitude!

Ah les fameuses mouettes.

Victor siestant alors qu'on dinait, on lui a apporté une sandwich à manger à la plage. L'anecdote du jour. Il est assis sur moi, en train de manger un triangle de sa sandwich. Tout à coup, il se met à pleurer. Je me suis rendue compte qu'une mouette avait volé sa sandwich, directement dans sa main, alors qu'il la portait à sa bouche. Heureusement, plus de peur que de mal, la mouette ne l'a pas blessé du tout (a-t-on de l'orgueil à presque 18 mois?) et il a tout bonnement ramassé son bout de repas par terre devant lui, pour continuer à le manger, sable inclus.

Il y a parfois des petites surprises que la vie nous offre. Comme celle de l'apaisement des douleurs de l'eczéma, que nous permet l'eau saline de la mer. C'est une révélation pour Blanche et moi.

Toute bonne chose a une fin. Ce fut un séjour mémorable. La perfection dans le plus-que-parfait, en tout points. Mais déjà, nous devons jouer à Tetris avec les bagages. Trois nuits, c'est vite passé et demain, nous partons direction le condo des parents de Pierre-Luc, environ 4h de route au sud, pour y passer deux nuits.