Jour 1: On roule tant qu'on peut!
On a pris soin de pacter la minivan la veille, de sorte qu'il ne reste que la glacière et les enfants, encore endormis et en pyjamas, à embarquer, tôt le matin. On arrête s'acheter un café et des bagels chez Tim Hortons. On est en vacances!
La route est belle, ça roule bien, il fait beau. Première pause pipi juste avant Québec, on en profite pour se dégourdir au parc de cette halte routière.
On reprends la route. On sort l'électronique. Ça passe le temps!
On arrête à la halte routière de La Pocatière, pour diner. Sur le bord du fleuve. Avec les montagnes de Charlevoix en arrière-plan. C'est incroyable à quel point c'est beau, le Québec! Je manque de mots. J'apprécie d'être là, simplement.
Jusqu'au Nouveau-Brunswick, on s'émerveille des paysages tous plus grandioses les uns que les autres. La route est magnifique. Puis, tout à coup, je regarde Google maps sur le cellulaire de Pierre-Luc et je m'exclame "Ben voyons donc! On a perdu une heure! On devait être dans le coin de Moncton vers 18h, et là ça dit 19h!" Ben oui, à quelques kilomètres du Nouveau-Brunswick, on change l'heure! Une heure plus tard dans les Maritimes, je l'avais oubliée celle-là!
Un arrêt essence nous permet de bouger. C'est notre première fois dans ce coin du Canada, et j'avoue que je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. C'est plus montagneux que j'imaginais. C'est beau, mais moins époustouflant que du côté du Québec. Patriotisme? Je ne crois pas, car je trouverai les paysages 100 fois plus magnifiques en faisant la route en sens inverse, lors du retour.
En fin d'après-midi, les enfants ont faim, sont tannés, alors on commence à regarder les pancartes en bordure d'autoroute. On cherche des publicités d'hôtels offrant le petit-déjeuner gratuit et une piscine. On est aux alentours de Fredericton. On se dirige vers un Quality Inn mais ils sont complets. Ils nous dénichent deux chambres communicantes au Days Inn d'Oromocto. Piscine et petit-déjeuner gratuit, le prix est correct, ce sera ça pour cette nuit!
C'est vraiment génial d'avoir deux chambres communicantes. En plus, l'hôtel nous a prêté un petit lit pour Victor. Jaycob pourra donc dormir à son aise dans un lit double. J'ai apporté notre petit grill-panini en vacances et l'hôtel nous prête assiettes et ustensiles. On se bourre donc de grilled cheese et crudités dans la chambre, pour souper. Ensuite, go dans la piscine pour dépenser l'énergie qui a été accumulée par tant d'immobilité dans l'auto! Ensuite, collation en regardant un film et au dodo!
Jour 2: Percer un mystère
On se lève autour de 8h ce matin. On file déjeuner. C'est probablement le meilleur petit-déjeuner d'hôtel qu'on a pris, à date. Il y a suffisamment de variété pour combler tous les membres de notre tribu, c'est frais et bon.
Aujourd'hui, on fait un crochet par Moncton. Quand mes grands-parents ont fait le tour des maritimes en camping, il y a de cela plusieurs années, ils m'avaient parlé de la côte magnétique à Moncton. J'ai toujours voulu aller voir par moi-même. Je trouve ça fascinant comme phénomène. Alors après avoir ramassé beaucoup de fraises sauvages sur le terrain de l'hôtel, pendant que Pierre-Luc faisait le check-out, on reprend la route direction Moncton.
Après l'avoir vécu en voiture, on décide de se stationner pour explorer les environs.
Nous voici devant la fameuse côte, attendant qu'une voiture monte la côte de reculons, devant nous. Ça rends les enfants perplexes. Le moteur est sur le neutre, et pourtant le véhicule roule jusqu'en haut, comme par magie, comme attiré par un aimant. En fait, c'est causé par une illusion d'optique. Je le SAIS. Mais mon cerveau n'enregistre pas l'information. Tant mieux dans le fond, ça demeure mystérieux et attrayant!
On reprend la route, on veut s'arrêter juste avant le pont de la Confédération, au Cape Jourimain, pour y pique-niquer. La vue sur le pont est spectaculaire. Impressionnant!
Le pont de la Confédération. Il est un événement en soi. D'une longueur de presque 13 kilomètres, ça prend 10 minutes pour le traverser, preuves à l'appui.
Enfin, nous voici du côté de l'Ile! On dirait vraiment un monde à part. Ça ne ressemble à rien de ce qu'on a vu jusqu'à maintenant et pourtant, tout me semble familier. Il y a des lupins partout. J'ai cette étrange impression d'être chez moi, d'avoir trouvé mes racines. Je me sens à la maison. Voilà, c'est fait, je suis tombée en amour instantanément avec l'Ile.
Nous avions réservé un camping à Cavendish, le Sunset Campground. Nous faisons le tour afin de choisir notre emplacement. Il n'y a personne. Réellement. C'est fou! On est encore en basse saison, je crois que les écoles ne sont pas encore fermées pour l'été ici.
Les sites sont bien boisés. Celui qu'on choisi est grand, près du bloc sanitaire. Finalement, le bloc sanitaire n'est pas encore ouvert pour la saison mais le bloc sanitaire principal n'est pas très loin en passant par le sentier qui coupe à travers la forêt. Il y a des balançoires pas loin. Blanche peut y aller seule, on l'entend chanter et on la voit un peu à travers les arbres.
On monte notre campement sous la pluie, qui cesse sous peu. On se dit que c'est bien la première fois qu'il pleut non pas pour notre départ, mais pour notre arrivée!
On a droit à un magnifique coucher de soleil. On se couche tôt afin d'être en forme pour notre journée de découvertes, demain.
Jour 3: Anne!
Je suis fébrile aujourd'hui! J'ai commencé à lire les romans de Lucy Maud Montgomery, où elle décrit si bien son île chérie qu'on s'y croirait, vers 10 ans. J'ai un faible pour Émilie de la Nouvelle-Lune, mais Anne et la maison aux pignons verts est un incontournable. Depuis, je rêve de visiter Green Gables. D'ailleurs, en prévision de ce voyage, j'ai initié mes filles à l'œuvre de Mme Montgomery. Blanche et Ezéchiel ont regardé plusieurs épisodes d'Anne, et Lexie a littéralement dévoré les livres. Ça a même pris la place d'Harry Potter dans son cœur, l'espace d'un court instant. May-Ann n'a pas accroché du tout, par contre.
Et là, c'est vrai, on s'en va visiter Green Gables!
À quelques minutes de notre camping se trouve le site patrimonial Green Gables. Il s'agit de la maison du cousin de Lucy Maud. Elle s'en est inspirée pour créer Anne et la maison aux pignons verts. On peut visiter la maison et se balader dans la fameuse forêt hantée ainsi que dans le chemin des amoureux.
Quelle belle surprise d'y rencontrer Anne Shirley! Les enfants passeront beaucoup de temps avec elle. Elle parle français, et incarne parfaitement son rôle. Ce fut un beau moment.
Nous visitons la maison. Nous reconnaissons la chambre de Matthew, entre autre.
Nous passons encore du temps avec Anne.
Nous allons découvrir le chemin des amoureux puis la forêt hantée qui nous mène à un autre site historique lié à l'auteure, les fondations de la maison de ses grands-parents où elle a vécu plusieurs décennie.
Nous retrouvons Anne, ainsi que Reine des Neiges, le pommier devant la fenêtre de la petite orpheline.
Puis, nous goûtons au fameux sirop de framboises, qui rendit Diana (dans le roman) malade. Par chance, celui vendu ici n'est pas alcoolisé. Il est simplement délicieux.
Nous passons encore un peu de temps avec Anne avant de quitter Green Gables, le cœur gros. On s'attache! La séparation est difficile pour certaines!
Après une épicerie sommaire au Cavendish Tourist Mart, nous retournons au campement pour diner. Je reste à la tente avec Victor et Ezéchiel qui ont bien besoin d'une sieste, et Pierre-Luc part avec les autres au parc du camping. Ils feront une partie de mini-golf sur un parcours vieux, inégal et délabré. On se rejoint au parc avant de retourner souper à la tente.
Après le souper, nous avons envie d'aller voir la mer. L'accès à la plage de Cavendish est gratuit après 18h, nous en profitons. Que ça fait du bien de retrouver l'océan!
Le Sunset Campground est adjacent au Cavendish Boardwalk. On peut y trouver entre autre plusieurs boutiques de souvenirs, une chocolaterie ainsi que la célèbre crémerie Cows. On se laisse donc tenter par un cornet, pour dessert. Chocolat et beurre d'arachide pour Victor et moi. Malade! C'est tellement bon!
On a droit encore une fois à un spectaculaire coucher de soleil à travers les arbres.
Jour 4: du homard!
Ce matin, on va visiter un petit village de pêcheurs, authentique, fort photogénique; North Rustico. C'est la dame du centre d'information touristique de Cavendish qui nous l'a conseillé, quand Pierre-Luc lui a demandé où trouver du homard frais et déjà cuit.
On stationne près du port et partons explorer les environs à pied.
Nous marchons un peu sur la plage, puis nous continuons sur la passerelle de bois qui nous mène aux dunes, et à une autre plage. C'est vraiment beau, c'est rustique, on craque pour la place!
On fait rapidement le tour du musée de la pêche. Les enfants trippent à creuser dans le sable pour y déterrer de magnifiques trésors!
Puis on va acheter le homard, tel que conseillé par la dame du centre d'information touristique.
On retourne au campement pour diner et permettre aux plus jeunes de faire une sieste pendant que les plus vieux vont s'amuser au parc. Puis, on se régale de notre festin de homards.
On décide de retourner à la plage de Cavendish, histoire de regarder le soleil se coucher sur les eaux.
C'est un moment qui nous recentre et nous apaise grandement.
Jour 5: Être pris dans une sac de fromage en crottes.
Aujourd'hui, on s'en va visiter la capitale de l'Ile, Charlottetown. On se stationne près de la marina et on marche jusqu'au Confederation Landing Park. On est devant une page importante de l'histoire de notre pays!
Les eaux pullulent de méduses, je n'en ai jamais vu autant.
Nous sommes en plein cœur de la floraison des lilas, c'est magnifique, ça sent tellement bon!
Puis on suit la bande rouge, sur le trottoir, qui définit le circuit historique qui nous mène vers la magnifique basilique St-Dunstan et l'église St-Paul.
Les enfants sont tannés, fatigués, ils ont envie d'être n'importe où sauf ici. Les parents sont un brin déçus de Charlottetown, je crois qu'on s'attendait à plus de cachet, un peu comme ce qu'on retrouve dans le Vieux-Québec ou même le Vieux-Montréal.
L'énergie et la joie reviennent au sein de la tribu puisqu'on passe devant la caserne de pompiers.
Ezéchiel trébuchera et ses pleurs alarmeront un pompier. Il consolera notre Tilou en lui offrant de conduire le camion, et même d'actionner les lumières. Ce fut un moment fort de notre séjour sur l'Ile, et une très belle rencontre inspirante.
On se dirige vers la voiture, afin de discuter de la suite de la journée.
On demande aux enfants s'ils sont intéressés à faire 1h15 de route afin de marcher sur une plage chantante. On ne sait pas trop ce que c'est, on a juste entendu dire que le sable fait de la musique. Les enfants sont curieux, évidemment. Et puis, les paysages sont tellement beaux qu'on a envie d'explorer et de découvrir l'île sous toutes ses coutures.
Direction Singing Sands, près de Souris.
C'est vraiment particulier, le sable humide crisse sous nos pieds. Le meilleur exemple pour le décrire, je crois, c'est de s'imaginer en train de se débattre dans un sac de fromage en crottes. Scouik scouik! On a envie de se jeter à l'eau alors on retourne à l'auto mettre nos maillots de bain. Vraiment, on ne regrette pas d'avoir roulé jusqu'ici!
Ce fut un superbe après-midi. Nous sommes à moins de 10 minutes de la pointe Est de l'ile, on va donc voir le phare qu'on peut visiter. Malheureusement, on est à 15 minutes de l'heure de fermeture, ça ne vaut pas la peine de monter tout en haut pour si peu de temps. Mais la vue est spectaculaire, partout où on regarde on voit la mer. Magnifique!
On reprends la route vers notre camping. On passe devant le village de Priest Pond et j'ai une pensée pour mon amie Marie-Claude, qui adore autant que moi Émilie de la Nouvelle-Lune. On s'achète des pizzas pour célébrer le deuxième anniversaire de naissance de notre bébé, qu'on mange dans notre abri moustiquaire. Puis, on marche jusqu'au Boardwalk et on se bourre de queues de castor.
Jour 6: l'attrape-touristes
Ce matin, on laisse Jaycob dormir et on va découvrir le village (fictif) d'Avonlea.
On a vraiment l'impression d'être dans un attrape-touriste. Ce ne sont que des boutiques, qui vendent n'importe quoi trop chers, selon nous. Certains surfent sur la vague de succès d'Anne aux pignons verts et en profitent. Nous sommes satisfaits d'y avoir été, on le regretterait sinon (sans savoir ce que c'est vraiment), mais nous ne le recommandons pas. Le moment fort de notre avant-midi est sans conteste le duo au piano, père-fille, dans la petite église. Fantastique!
Avant de retourner à la tente rejoindre Jaycob, nous faisons un arrêt rapide à l'épicerie. Juste à côté se trouve le Basin View Seafood, un petit commerce de fruits de mer. Pierre-Luc va voir et il en ressort très heureux, avec plusieurs gros homards déjà cuits, selon une recette de famille, et qui ont été pêchés le matin même par le frère du propriétaire.
Après le diner, on a envie de découvrir une autre plage. On zyeute la map et nous choisissons le Argyle Shore Provincial Park.
On descends un escalier pour se rendre à la bande de sable. Les pieds dans l'eau dès la dernière marche. Ça doit être la marée haute. C'est vraiment beau, ces falaises rouges qui se découpent contre la mer, mais on ne se baignera certainement pas ici!
On fait un crochet vers Victoria pour voir le phare. On est continuellement émerveillés et fascinés par les paysages qui défilent. On est en amour avec l'Ile du Prince-Édouard. On se promène entre collines, vallées, montagnes, champs, forêts, avec la mer souvent en arrière-plan. Un régal pour les yeux et pour l'âme.
On décide finalement de retourner au camping. On tentera de profiter de la piscine (le chauffe-eau est en panne, l'eau est très très froide) et de l'aire de jeux. On relaxe également à la tente.
On conclut notre journée en se régalant du savoureux homard. Impossible de venir sur l'ile, qui plus est en juin, sans en profiter!
Jour 7: Roadtrip
Conseil de familles ce matin. À l'unanimité, on a envie de reprendre notre route d'exploration. Cette fois-ci, on s'en vers Cabot Beach Provincial Park. On est toujours à la recherche d'une belle plage permettant la baignade.
On passe devant le lieu de naissance de Lucy Maud Montgomery à New London.
On arrive à Cabot Beach. C'est charmant mais c'est tellement venteux! Le sable nous fouette. Il y a beaucoup de méduses sur le bord de l'eau. C'est clair qu'on ne se baignera pas ici non plus!
Pierre-Luc, Jaycob, Lexie et Victor retourne vers l'auto tandis que May-Ann, Blanche, Ezéchiel et moi continuons d'explorer les environs. Nous longeons la falaise et après quelques pas dans la mer, nous nous retrouvons dans un tout autre environnement. Le vent est tombé, il fait chaud, il n'y a plus de méduses, on se croirait complètement ailleurs.
Je suis déçue que mon amoureux et mes autres enfants ne soient pas avec nous. Ça semble surréel. On se retrouve tous à l'auto et on sort rapidement une collation en discutant de la suite de notre journée. Nous sommes près de Kensington, nous allons donc au kiosque d'information touristique. Il est situé sur la gare, c'est tellement beau! Je m'informe pour savoir où est le domaine Nouvelle-Lune, il semblerait que ce soit dans cette région. La dame ne le sait pas mais me dit que plusieurs scènes ont été tournées à Cabot Beach. "J'en viens !!"
Pendant ce temps, Pierre-Luc prépare des sandwichs que nous mangerons sur la route. Nous avons soudainement envie d'aller à l'extrémité nord de l'île, North Cape, au Centre d'interprétation de l'énergie du vent. S'y trouve 16 éoliennes géantes. Certains de mes enfants sont totalement fascinés par les éoliennes, on a donc envie d'aller les voir par nous-mêmes.
Ce fut un gros gros coup de cœur pour moi. Les falaises, les oiseaux, le vent, la rencontre des eaux du golfe du Saint-Laurent et du détroit du Northumberland... C'est grandiose! On essaie de voir les phoques, on aurait dû apporter les jumelles. Et que dire des éoliennes géantes! Impressionnant!
Pierre-Luc reprend le volant et on poursuit notre aventure sur le circuit côtier North Cape. Encore une fois, nous nous émerveillons des paysages.
Nous voici rendu à West Point, connu pour son ravissant phare noir et blanc. Les grands n'ont pas tellement envie de débarquer, mais à 5$ l'admission FAMILIALE pour visiter le musée et grimper en haut du phare, ils viennent!
Finalement, seulement Lexie, May-Ann, Victor dans mon dos et moi monterons tout en haut du phare. Les autres ne sont pas à l'aise avec la hauteur et les escaliers très escarpés. La vue est à couper le souffle!
Impossible d'être ici sans aller faire un tour sur la plage tout à côté. C'est étrange de voir l'eau qui prends une coloration rouge et opaque à cause du sable. On ne voit pas où on pose les pieds, et ça nous décourage de nous baigner. Petites-natures? Peut-être!
On aurait aimé aller au musée de la patate à O'Leary mais on est trop juste dans le temps, encore une fois. Dommage, mais ce sera pour un prochain voyage.
Jour 8: Notre dernière journée.
On a cherché en vain la plage idéale pour la baignade, au cours de ce voyage. On a beaucoup aimé Singing Sands à Basin Head, mais c'est très loin de notre campement. Finalement, la meilleure était à côté de nous. La plage de Cavendish, au parc national de l'Île du Prince-Édouard, tout simplement. C'est là qu'on va passer notre dernière journée de vacances.
On débute avec une randonnée sur le sentier Homestead. Il traverse une forêt et des champs agricoles le long de la baie de New London. Le sentier est plat et large, c'est vraiment une randonnée facile et agréable.
On aperçoit des crabes qui marchent dans l'eau. Les enfants sont subjugués! Enfin, ils voient des crabes vivants, dans leur milieu naturel!
On retourne au point de départ. Les enfants trouvent qu'ils ont assez marché.
Puis go! vers la plage. Elle nous attire tel un aimant. La journée est nuageuse et extrêmement venteuse. Mais il fait quand même assez chaud pour se tremper un peu, malgré l'eau qui est très froide.
On retourne au campement pour diner et Pierre-Luc reste à la tente avec les gars pendant leur sieste. Je vais avec les plus vieux au parc. On essaie de se baigner mais l'eau est à peine à 70 degrés Fahrenheit, je suis la seule à m'y aventurer, finalement. Les enfants préfèrent jouer à la cachette dans le gros module (je suis déçue, j'ai aucune photo de l'aire de jeux, incluant la piscine, les modules et le mini-golf. Pourtant, à part le mini-golf qui était franchement désuet, le reste était vraiment très bien).
Avant le souper, on décide de retourner au Parc national de l'Île du Prince-Edouard. Notre admission, payée ce matin, est valide pour 24 heures alors on veut en profiter pleinement.
On s'arrête en chemin pour profiter des points d'observation. C'est fabuleux. On ne se tanne pas. D'ailleurs, pendant les séances de relaxation au terrain de camping, Victor grimpera à plusieurs reprises dans la voiture, pour s'assoir dans son banc et demander à ce qu'on aille se promener. Il répétera deux mots, durant ce voyage. "Beau" et "Wow". C'est dire à quel point la beauté de l'IPE nous marque!
On retourne souper à la tente et en guise de dessert, on profite de notre dernière soirée pour s'empiffrer de fudge de la chocolaterie Anne of Green Gables Chocolates. Miam! On achète également des chips trempés dans le chocolat, qu'on mangera au retour à la maison.
Jour 9: Le retour
On est choyé, il ne pleut pas ce matin! On peut donc démonter le campement sous un ciel presque bleu! À 8h (heure du Québec), nous sommes déjà prêt à quitter Cavendish. Incroyable à quel point on a acquis de l'expérience en décampage rapide!
On arrête au Tim Hortons acheter des cafés et des grignotines. Les enfants eux se sont bourrés de tartines de Nutella, de Reese et de beurre d'arachides pendant qu'on pactait la van. Je profite de l'attente au Tim pour prendre une photo de Blanche et Ezéchiel devant l'immense Transformers du musée Ripley's Believe it or not.
On reprend les routes à travers les terres du centre de l'ile. On s'imprègne une dernière fois de ce spectacle grandiose de cette nature qu'on ne connaissait pas mais pour laquelle nous sommes tombés amoureux. Après avoir payé le 46$ de péage du pont de la Confédération, on tourne définitivement le dos à l'ile. On a eu de belles vacances, on a adoré découvrir et explorer l'ile, on est tombé sous son charme, on sait qu'on reviendra un jour.
La route du retour se fait bien. Les enfants ont hâte d'arriver à la maison. Ils nous font même la joie d'une belle sieste en avant-midi.
On arrête à Woodstock, NB, à la recherche d'une petite épicerie ou d'un gros dépanneur, histoire de trouver de quoi faire un diner simple et rapide. Juste avant de reprendre l'autoroute, on dépasse une calèche conduite par des Amish. Fascinant! Puis, un peu avant Edmunston, NB, arrêt essence et pipi, on se dégourdit, on profite de la vue. Moi qui trouvait que les décors du Nouveau-Brunswick étaient "ordinaires", la route du retour nous offre une nouvelle perspective et cette fois, je trouve cette province vraiment belle.
On ne sait pas encore jusqu'où on va aller aujourd'hui, on prends ça une heure à la fois. On retrouve notre heure perdue (décalage horaire), c'est déjà ça de gagné! Les enfants sont motivés, ils ont envie de dormir dans leur lit ce soir. C'est quand même 12h30 de distance, sans compter les arrêts, ça fait une très très grosse journée!
Un problème matériel nous force à nous arrêter près de La Pocatière. Notre poche de voyage, sur le toit, avait un petit trou dans une couture (sur un coin). Avec le vent, le petit trou s'est agrandit et là, on a peur de perdre nos chaises de camping ou nos puddle jumpers par l'ouverture. On tente tant bien que mal de tout caser dans l'habitacle de notre véhicule. On mets des chaises au pied de Jaycob et May-Ann, de sorte qu'ils auront les genoux dans le front (ou presque! j'exagère un brin) pour le reste du trajet! La motivation est à son comble, on veut rentrer à la maison!
Un peu d'embouteillage autour de Québec rends la route moins agréable, la patience, surtout de Victor et d'Ezéchiel, est mise à l'épreuve. Notre objectif est de se rendre à Donnacona pour manger au McDonalds. Il est environ 19h quand on quitte le restaurant. Tout le monde est d'accord, on est capable de faire un 2h30 de route, on est des champions du roadtrip!
Un dernier arrêt à Berthierville, quelques DVDs plus tard, nous voici enfin à la maison vers 22h. Vraiment, on en a fait du chemin (sans mauvais jeu de mots) depuis notre dernier voyage à Niagara Falls!
