Pierre-Luc est déjà levé. Il a commencé à ranger le maximum qu'il peut. On s'habille rapidement, et on entame le processus de décampement. On vide l'air des matelas, on roule les sacs de couchage, on joue à tétris pour faire rentrer le tout dans la van. On s'aperçoit que le courant d'air qu'on sentait dans la tente depuis quelques jours est en fait un trou plus gros qu'un 2$, dans la toile de la tente. Sûrement les écureuils voraces! La fermeture éclair de la porte est complètement inutilisable depuis le Myakka River State Park. On décide donc de jeter la tente qui nous a bien servi de nombreuses années. J'essaie de trouver une place suffisamment au sec pour asseoir Victor dans sa poussette-parapluie, et je me rends compte que les écureuils se sont également fait un festin du fond de la poussette. Coudonc, ça va faire moins de stock à caser dans le véhicule!
On sort les ponchos du dollorama, qui n'ont pas encore servi, et on entreprends de finir de ranger sous la pluie qui n'en fini plus de tomber à verse. C'est vraiment notre karma, décamper sous la pluie.
On est prêt à temps, quoiqu'un peu beaucoup humide, pour notre réservation de ce matin au 1900 Park Fare, dans le Grand Floridian Resort.
La pluie cesse et le soleil montre le bout de son nez comme on arrive au restaurant.
C'est majestueux, luxueux, on ne se sent pas tout à fait à notre place!
Ce matin, on s'en va déjeuner avec Mary Poppins, Alice, le Chapelier fou, Winnie et Tigrou. Je ne savais même pas que ces deux derniers allaient être présents, Blanche est ravie!
Quand Ezéchiel a aperçu le chapelier fou, il a couru pour se jeter dans ses bras. Le Chapelier s'est reculé et s'est exclamé: "Do I know you?" On a tellement ri! Il jouait son rôle à merveille, comme tous les personnages qu'on a rencontré lors du voyage, d'ailleurs.
On a déjeuné à trois restaurants différents, lors de notre séjour à Walt Disney. Le Akershus à Epcot, le Crystal Palace à Magic Kingdom, et ici. Ce fut tous des coups de cœur, mais notre préférence va vraiment au 1900 Park Fare.
On débute avec un verre de jus d'orange, goyave et fruit de la passion. C'est délicieux! La journée est merveilleuse, tout à coup!
Ils ont une spécialité, la soupe aux fraises. Surprenant mais archi-savoureux. C'est un plat qu'on tentera de recréer à notre retour. Les enfants sont heureux, il y a même des jujubes et des pépites de chocolat pour déjeuner!
C'est totalement repus et comblés qu'on reprends la route pour le Québec. Le soleil brille, il fait très chaud, on a un pincement au cœur. On serait resté encore bien longtemps, à profiter de la piscine du camping, à tisser des liens solides entre nous et à nous forger de durables souvenirs. Mais la vie suit son cours. Dans quelques jours, c'est le retour au travail et à l'école. Ainsi va la vie qui va!
On avale les kilomètres. La route est belle, les enfants collaborent bien. On arrête souper à un McDo, on en profite pour les préparer pour la nuit. Pyjamas, brossage de dents. On ne sait pas si on va s'arrêter pour dormir ou si on roulera toute la nuit.
Finalement, en soirée, la météo se gâte à nouveau. Il tombe une fine bruine. C'est épuisant à la longue de conduire dans ces conditions. Pierre-Luc s'est levé très très tôt pour démonter le campement, il est fatigué. Vers 23h, on trouve un petit hotel miteux dans le coin de Dunn, NC, pas loin de Fayetteville. On s'entasse tous les 8 dans une chambre avec 2 lits doubles. Pas grave, on en a pour quelques heures seulement, le temps que Pierre-Luc récupère. D'ailleurs, mon mari est merveilleux. Il n'a pas besoin de beaucoup de sommeil et a une énergie et une bonne humeur débordantes.
Nous sommes donc frais et dispo lorsque Victor nous réveille vers 4h30 pour un boire nocturne. Après un petit pipi, on embarque les enfants encore tout ensommeillés et on reprends la route. On est motivé! On s'arrête dans un dépanneur vers 7 heures pour acheter du café, un déjeuner et faire le plein d'essence. Les enfants, bien réveillés, se dégourdissent les jambes. Et on continue notre route!
On traverse Washington en milieu d'avant-midi. À l'allée, les enfants dormaient et n'ont pas pu admirer la ville de loin. Cette fois-ci, ils sont réveillés mais notre itinéraire est différent et on ne voit rien. C'est une déception générale mais on sait qu'il y aura d'autres occasions de voir Washington, DC.
C'est en fin d'après-midi qu'on longe New York. Contrairement à l'allée où on ne l'avait aperçu qu'une fraction de seconde, on peut maintenant l'observer longuement. C'est magique, c'est New York!
On se sent proche de chez nous! On attends d'avoir dépassé Albany pour trouver un endroit où souper. On croit vraiment qu'on dormira à la maison, ce soir. Victor commence à s'impatienter mais la pause souper fait du bien à tous. On sait qu'il ne nous reste que quelques heures de route. On abuse du DVD, les films se suivent, on en fait du chemin!
On arrive à la douane de Lacolle aux alentours de 20 heures. Le douanier, très sympathique malgré son air sérieux et solennel, salue les enfants un par un en vérifiant leur identité sur leur certificat de naissance. Ça nous fait un peu rire, le douanier américain ayant à peine jeté un œil aux enfants!
Enfin, on est chez nous! Le Québec! Ça fait drôle d'entendre parler en français quand on s'arrête pour la pause-pipi!
Finalement, c'est à 21h30 qu'on reste pris dans notre entrée. Il a beaucoup neigé lors de notre absence. Tant pis, on sort le strict minimum de la van et c'est dans le confort de notre lit qu'on dormira cette nuit! On pelletera demain.
Les vacances sont finies mais on pense déjà aux prochaines!
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